Le non-sens de l’Européanisation de la MLS : conclusion

On a donc vu que les logiques de vampirisme de l’héritage d’un grand club et de réappropriation de la culture européenne ont été utilisé par les clubs de Kansas City, Houston et Salt Lake. Mais qu’on fait les autres clubs ?

Pour un soccer américain

Ils sont restés tout simplement fidèles à eux-mêmes. Le club de la Nouvelle Angleterre (Boston/Foxborough) a choisi comme nom New England Revolution, autrement plus cohérent que notre Salt Lake royal. Même chose pour le Philadelphia Union qui renvoie à l’Histoire (avec un grand H) du pays et à la naissance de la nation américaine.

D’autres clubs ont privilégié un nom empreint de la culture locale. C’est le cas des Rapids du Colorado qui renvoient aux forts courants de l’État, des Sounders de Seattle, référence à l’endroit où se situe la ville dans le Puget Sound (ou Détroit de Puget) ou bien encore des Portland Timbers qui font directement allusion à l’exploitation forestière, industrie majeure de ce côté des États-Unis. Salt Lake aurait très bien pu reprendre le nom de « Blitzz » porté par feue l’équipe des Utah Blitzz, seul club de soccer de la ville avec l’apparition du Real Salt Lake. Il est inutile de préciser que ces clubs sont bien plus populaires et remplissent beaucoup plus les stades que nos franchises européanisées, qui pensent pouvoir tabler sur un héritage préfabriqué.

Deux visions en approche

Dans un futur très proche, 2 nouvelles équipes new-yorkaises vont intégrer (en tout cas pour la seconde) la MLS : le Cosmos (dont on vous a déjà parlé ici) qui joue depuis l’an passé en NASL, deuxième échelon du football aux États-Unis, et New York City FC qui entamera sa première saison en 2015 avec Lampard et Villa dans ses ranges. Si les aficionados de soccer trépignent d’impatience à l’idée de revoir la mythique tunique blanche du club le plus titré des US, avec à sa tête le duo Pelé-Cantona, que se doit-on penser de la franchise City qui a comme propriétaire majoritaire… Manchester City !?

La tentation d’un deuxième Barça à Miami avait fait frémir la Floride il y a quelques années mais n’avait pas vu le jour. Depuis, le club mexicain des Chivas de Guadalajara a investi la Californie avec la franchise du Club Deportivo mais aucun club européen n’avait franchi le pas. C’est chose faite à présent et on a hâte de voir comment ce club bâti aux couleurs et portant le nom de son illustre grand frère va trouver sa place au sein d’une culture footballistique américaine qui se cherche encore…